Description
Le touraco à joues blanches doit son nom à une tache longiligne blanche, en forme de croissant, sur les côtés du cou. Il se distingue par un plumage essentiellement vert et une crête bleu sombre, de forme arrondie.
En outre, une large tache circulaire blanche orne les « lores », ces espaces compris entre la partie antérieure de l’œil et la base du bec. Le bas du dos, les couvertures des ailes et la queue sont quant à eux de couleur bleu-grisâtre, alors que les plumes primaires et l’intérieur des ailes sont d’un rouge cramoisi. Les iris, eux, sont bruns, entourés par un anneau orbital de caroncules rougeâtres. Le bec, enfin, est de couleur rouge-orangé et les pattes sont noires. Il n’existe pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce, c’est-à-dire que le mâle et la femelle se ressemble. Les jeunes, quant à eux, sont semblables à leurs parents.
Un oiseau arboricole et territorial !
Cette espèce est arboricole et ne descend à terre que pour se baigner ou boire. Elle préfère se déplacer d’arbres en arbres, ne sachant pas très bien voler. De plus, les touracos à joues blanches sont sédentaires. Ils vivent en famille, sur un territoire composé d’une zone centrale, à l’intérieur de laquelle ils passent la plupart de leur temps, et d’une aire périphérique, servant de zone tampon. Cette division de l’espace s’explique par la fréquence des incursions, opérées par ces oiseaux en territoire étranger, afin de trouver de la nourriture. Néanmoins, étant très territoriaux, ils supportent relativement mal les intrusions et ces tentatives donnent souvent lieu à des poursuites et des expulsions sans ménagement. Cette agressivité atteint son paroxysme lors de la période de reproduction, qui se déroule en avril en Erythrée, et de juin à novembre en Ethiopie.
Les parades, composées de cris, de poursuites aériennes d’arbres en arbres et d’offrandes rituelles de nourriture, débutent, et les mâles en chaleur deviennent relativement violents avec les femelles et leurs congénères. Les touracos nichent ensuite en solitaire sur des larges plateformes, faites de brindilles sèches, qu’ils assemblent de façon assez désordonnée. Les œufs, couvés par les 2 parents, donnent des oisillons recouverts d’un duvet noir. Au bout de 18 ou 19 jours ils quittent le nid, commencent à marcher sur les branches avoisinantes et, une semaine plus tard, se mettent à voler.
Conservation
Les touracos à joues blanches sont encore relativement communs. Aucune menace sérieuse ne pèse sur cette espèce. Néanmoins, elle reste assez fragile et toute dégradation de son habitat, très spécifique, pourrait avoir des conséquences dramatiques sur sa population. Heureusement, c’est un oiseau très facile à élever et à faire reproduire en captivité. L’UICN l’a donc classé dans la catégorie « Préoccupation mineure ».