Description
Le tragopan de Temminck doit son nom à Coenraad Jacob Temminck (1778-1858), zoologiste néerlandais au service de la Compagnie hollandaise des Indes Orientales. Le mâle présente un plumage aux couleurs vives, qui ressemble à celui du tragopan satyre : La huppe et le cou sont rouge-orangé, de même que la poitrine, qui est parsemées de taches arrondies gris-blanc. Le dos est sensiblement dans les mêmes teintes, et possède également des taches gris-blanc cerclées de noir. La queue, quant à elle, est partiellement gris-beige aux extrémités, avec une bande terminale noire. La tête, enfin, est noire et orange, mais la peau nue de la face est de couleur bleue, tout comme la caroncule. La femelle, elle, affiche un mélange de teintes noires, brunes et grises, beaucoup plus discrètes.
Dans la nature, les tragopans sont des oiseaux très réservés, qui passent leur journée à se dissimuler dans les forêts des grands massifs montagneux. De plus, cet oiseau vit en solitaire, ou en couple, jusqu’à 4 000 mètres d’altitude. Il peut, en outre, supporter des températures assez basses.
Enfin, il niche souvent dans d’anciens nids, construits par d’autres espèces. La femelle se contente de les aménager en les garnissant de feuilles et de brindilles.
Conservation
Le tragopan de Temminck est aujourd’hui une espèce menacée. Il fait l’objet d’un commerce illégal et d’une chasse intensive de la part des villageois, pour ses plumes, sa viande et ses œufs. Il est également touché par la destruction de son milieu naturel : la déforestation pour l’agriculture, et l’exploitation du bois faisant des ravages. En captivité, un autre type de problème se pose pour la conservation du tragopan de Temminck. En effet, ressemblant fortement au tragopan satyre, il a été très fréquemment hybridé avec cette espèce, à tel point qu’il y a peu de spécimens purs dans les parcs animaliers.
Néanmoins, le nombre encore important d’individus vivant à l’état sauvage a conduit l’UICN à le classer dans la catégorie « Préoccupation mineure ».